Des défis, projets et jeux coopératifs de rentrée
Nous distinguons projets d’école – qui soudent la classe mais aussi l’école toute entière -, et projets de classe – qui font coopérer une classe seulement. Nous distinguons aussi projets – qui impliquent négociation, organisation, répartition des rôles – et jeux coopératifs, qui, même s’ils exigent de la stratégie et de la verbalisation, ne supposent pas de conseil d’organisation. Voici quelques idées de jeux, défis et projets à mettre en place dès la rentrée ou bien plus tard au cours de l’année scolaire…
Des projets d’école à mettre en place pour la rentrée
Dans certaines écoles, il n’y a aucune distribution de cahiers le jour de la rentrée, mais simplement un défi lancé aux élèves.
Par exemple, monter un journal pour l’école suppose de répartir la classe en plusieurs groupes et nécessite un Conseil d’organisation.
Un défi collectif est coopératif et doit servir à toute l’école (par ex : un goûter pour toute l’école).
La journée de tous les élèves finit ainsi par un goûter collectif.
Quelques exemples : une histoire Kamishibaï à créer dans la classe tous ensemble en une journée, un spectacle fait en une journée, un journal fait en une journée, la fabrication de jeux en bois pour l’école en une journée, la cuisine pour le goûter de toute l’école, faire une carte de bienvenue pour tous les élèves, faire le plan de l’école (notamment pour les CP)…
On peut aussi décider de végétaliser l’école.
Chaque classe présente son défi pour toute l’école.
Quelques questions : faut-il mélanger les classes si on travaille de manière coopérative en équipe ? Que les élèves puissent choisir le défi ? Faire le défi sur deux jours ?
Cela peut commencer à une classe une année, puis deux l’année suivante, trois, parfois cela concerne toute l’école au bout de quelques années. L’idée de recevoir des « cadeaux » (journaux, gâteaux..) de la part des autres classes, cela donne envie à tout le monde !
Dans certaines écoles, on fait un atelier cuisine chaque mois pour ceux qui ont leur anniversaire. Leur point commun : être né ce mois-là…
Pour d’autres écoles, c’est en cours d’année une « journée de la culture » avec des ateliers où les parents vont de classe en classe, ou bien en fin d’année une cérémonie de remise de diplôme pour les CM2 qui quittent l’école en juin, ou encore la remise d’un brevet à différents moments de l’année pour les enfants qui ont obtenu toutes les ceintures vertes.
Des projets de classe
Faire un album de classe.
Fabriquer un mobile géant pour décorer l’école à partir d’une branche d’arbre (avec objets réfléchissants ou qui font de la musique, matériaux de récup, …).
Faire un film en stop motion ? Un peu long comme activité pour avoir 3 secondes de film… Préférer un thaumatrope ou un flip-book… Mais ce sont des activités plus individuelles. Faire un flip-book par groupe mais qui s’enchaîne pour que ce soit le flip-book de la classe ? Un flip-book pour chaque phrase de l’histoire.
Des activités qui permettent de générer l’esprit de groupe
Une carte du monde découpée en morceaux, chacun colorie et assemble avec les pièces des autres.
Un puzzle de rentrée: la maîtresse écrit un message de bienvenue aux élèves, elle le découpe, les élèves doivent le reconstituer par équipe.
Une activité réellement coopérative doit impliquer la discussion en collectif (Conseil). Par exemple pour un spectacle de rentrée, on se répartit en groupes : un qui fait les décors, un qui écrit l’histoire, etc.
On peut faire un Conseil de coopération, même en maternelle.
Un spectacle de danse avec un alphabet corporel. Pour chaque lettre il y a un geste. Chaque enfant prend les lettres de son prénom, les assemble et crée une chorégraphie. Il l’apprend à ses copains. Ensuite par groupe on mêle les chorégraphies. On se les montre. On travaille déplacements, coordination, etc. Musique : Eminem ou autre. Possibilité de faire des « antisèches » avec schémas des gestes inscrits sur papier.
Temps de rentrée : faire connaissance, dire son prénom, dire ce qu’on aime, ce qu’on aime faire…
Distinguer collectif et coopératif. Dans le défi, il faut introduire une problématique, un objectif pour lequel il faut réfléchir. Un jeu coopératif n’a pas les mêmes finalités.
Quelques jeux coopératifs
Les jeux coopératifs pour la classe, cela permet de souder le groupe, de se connaître. Créer un esprit de classe, fédérer la classe. C’est quelque chose qui reste dans la classe. Voir le livret de jeux coopératifs de l’OCCE, avec ou sans matériel.
Quelques idées que nous avons retenues :
Un « escape game » de rentrée
Un jeu collectif qui amène une réflexion de coopération : le jeu du zombie. On met n+1 de chaises. Le zombie marche doucement. La chaise la plus loin du zombie est inoccupée. Le zombie doit aller s’asseoir. Les autres doivent empêcher le zombie d’aller s’asseoir. L’enseignant participe. On élabore des stratégies. Les enfants peuvent parler, verbaliser leurs stratégies. Le zombie n’a pas le droit d’aller vite. Seuls les autres en ont le droit.
La banquise qui rétrécit. Cerceaux ou morceaux de carton qui diminuent. Tous les animaux doivent être sur la banquise sinon le cachalot les mange.
Les chaises musicales coopératives. On enlève des chaises mais tout le monde doit être assis.
Un jeu de scouts où on est en cercle, debout de profil et chacun doit s’assoir sur les genoux de la personne derrière puis avancer dans cette position.
Un jeu où on compte jusqu’à 10 mais sans que personne dise le même nombre en même temps. Cela permet de voir quels élèves sont leaders dans le groupe. On peut recommencer en fin d’année pour voir l’évolution des postures dans le groupe. Dans le même esprit, tout le monde est debout, la consigne : seuls trois élèves doivent être debout.
Former des lettres avec toute la classe : se placer tous ensemble pour faire un grand O, puis un L, etc.
Un ballon pour dire son prénom et « C’est moi le meilleur pour… » Tout le monde doit trouver un truc à dire. Confiance en soi. Prénoms et apprendre à se connaître.
Les portraits chinois.
« Avis de tempête ». J’aime / j’aime pas. Faire un pas en avant si on aime et en arrière si on n’aime pas.
Le jeu de la Tomate
Jeu de « chat-couleurs » ou « loup-couleurs » : le loup donne une couleur, ceux qui l’ont sur eux la touchent, les autres la trouvent dans l’environnement (murs, cartables…), le loup doit les toucher avant qu’ils aient touché la couleur.
Jeu de la sorcière. « Sorcière, sorcière qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui ? » Elle répond. Ceux qui aiment avancent vers elle. Ceux qui n’aiment pas reculent. A la fin elle dit « un enfant ! » et essaye d’attraper les enfants autour d’elle.
Etc.