Suite à nos autres articles sur les créations mathématiques, voici une proposition d’organisation matérielle, basée sur les pratiques de deux enseignantes de notre groupe : quels outils pour les élèves, quel suivi pour l’enseignant·e, quels autres outils ?
Comment mettre en œuvre l’enseignement des sciences dans une classe Freinet en respectant à la fois les démarches d’investigation et la liberté d’exploration propre à cette pédagogie ?
« La bonne idée mathématique » c’est comme une création mathématique, ou texte libre mathématique (voir nos précédents articles ici et là), mais en partant de matériel à manipuler, présent dans la classe….
Quelle consigne donner ? Quels supports utiliser ? A quelle fréquence ? Comment « tirer les fils » et mener l’analyse pour exploiter les créations mathématiques des élèves ? Comment faire en maternelle quand les élèves ne savent pas trop ce que sont « les mathématiques » ?
Quelles différences entre classe dehors et classe promenade ? Sortir de l’école : où ? quand ? comment ? Et surtout, que faire au retour dans la classe, pour continuer l’aventure et enrichir cette pratique ?
En pédagogie Freinet, le tâtonnement expérimental est la base. Cela doit donc nous conduire à pratiquer les sciences constamment, avec des ateliers plus ou moins libres, qui permettent aux élèves d’entrer à leur rythme dans la méthode hypothético-déductive. Lors de notre atelier en août 2024, nos attentes sont diverses : faire des sciences autrement ; sortir des fiches et des programmes ; organiser le matériel ; rendre l’activité Sciences attrayante sur le temps de travail individualisé ; ne pas se contenter de l’observation mais aller vers la structuration ; susciter les recherches et les prolongements ; créer une culture commune scientifique dans la classe ; et pour les collègues du secondaire : décloisonner entre les matières scientifiques ; montrer les liens entre les sciences et la vie quotidienne ; entrer dans la « méthode scientifique »…
La pédagogie Freinet repose sur le libre choix d’au moins une partie du travail par l’élève, partie la plus importante possible même si elle est variable selon les enseignants, les enfants, les circonstances, les moments de l’année, etc. Cela suppose qu’on ait à l’emploi du temps des moments réguliers consacrés au travail individuel.
Le plan de travail est matérialisé par une feuille de route qui peut prendre diverses formes, du A5 au A3 en passant par des carnets, des recto-verso, etc.
L’élève peut y planifier son travail et s’engager à réaliser telle ou telle tâche, ou bien au contraire n’y noter que ce qui a été effectivement réalisé. L’enseignant·e peut, selon les cas, y noter des travaux obligatoires, guider plus ou moins le travail, pré-remplir le plan ou laisser l’élève complètement libre.
Encore un article sur la monnaie de classe ! Décidément, c’est un sujet aussi clivant dans notre groupe de pédagogues Freinet que récurrent dans les demandes d’ateliers… Si certain·es de nous sont rebuté·es par l’idée même de monnaie en classe, d’autres n’envisagent plus de s’en passer. Au cours d’un atelier en décembre 2023, nous avons essayé de répondre à quelques questions sur la monnaie de classe, pour analyser en toute transparence à quoi elle sert, quels besoins elle vient combler, en quoi elle se distingue des bons poins mais aussi de l’argent, comment fonctionne le marché intérieur, qu’est-ce qui est « payé » – ou pas – dans nos plans de travail, comment on « lance » la monnaie dans une classe… Et comme d’habitude, les réponses sont complexes et variées, car nous n’avons pas toustes exactement les mêmes pratiques – heureusement !
S’il y a bien un sujet clivant dans les groupes de pédagogie Freinet, et même dans les groupes de pédagogie institutionnelle, c’est la monnaie de classe. Certain·es collègues ne pourraient plus s’en passer, toutes les pratiques de classe étant articulées autour de la monnaie (plan de travail, gestion de classe, ceintures, métiers, etc.). D’autres n’imaginent pas utiliser un outil qui s’apparenterait à une pratique « capitaliste » et qui éloignerait les enfants du savoir désintéressé. Alors qu’en est-il vraiment de la monnaie de classe ? A quoi sert-elle ?
Dans les classes Freinet, le travail est individualisé et on fonctionne souvent avec des « plans de travail », avec des « temps de plan de travail » inscrits à l’emploi du temps… Mais de quoi s’agit-il ? Voici quelques réflexions sur le sujet, issues d’un atelier en avril 2023.
Co-formation, horizontalité, tâtonnement expérimental, création… Dans nos réunions nous mettons en oeuvre les principes de la pédagogie active et émancipatrice de Célestin Freinet, ainsi que les techniques inventées par lui : « Quoi de neuf », Conseil, correspondance, texte libre, sorties à thèmes et « classes-promenades »…. Nous vous proposons ici les résultats de nos recherches… toujours en cours !