Retour sur le Congrès de l’ICEM à Nanterre

Voici un texte écrit par Aline, et lu lors de notre GD de pré-rentrée à Fonbeauzard fin août 2023. Le thème du Congrès était « la pédagogie Freinet pour lutter contre (toutes) les dominations ».

Mardi 22 Août. 15H.

Je suis installée dans un amphithéâtre à l’Université de Nanterre, avec cinq cents autres congressistes venus non seulement des quatre coins de la France mais aussi de Belgique, du Cameroun, d’Espagne, du Mexique, du Brésil. L’ouverture de ce 56ème congrès a débuté par le discours de deux hommes, le Président de l’Université de Nanterre et un représentant de la mairie de Nanterre, ancien inspecteur général. Tout deux ont été chronométrés. Le second, qui semble surpris, le précise au début de son discours. Suivent des camarades, quatre femmes, qui vont tour à tour, pendant une heure, poser les bases de ce que je vivrai comme la culture commune de ce congrès intitulé « la pédagogie Freinet pour lutter contre toutes les dominations ». Les origines et les définitions du racisme, du sexisme, du classisme sont énoncées à quatre voix.

Ce moment a été pour moi le socle pour encadrer chacun des ateliers, pour éviter des malentendus, des maladresses, pour obliger chacun et chacune d’entre nous à être attentifs à nos propos, nos attitudes, à conscientiser des dominations qui nous entouraient.

Aujourd’hui, je ne vois plus, je ne sens plus, je ne pense plus, je ne réfléchis plus comme hier. Je sens un basculement personnel, sans retour possible. J’ai découvert l’adultisme, les épistémicides, la justice cognitive, la pédagogie critique, la toile de l’égalité, les linguistes atterrés. Je ne peux donc plus travailler comme hier. Je veux une transformation professionnelle.

Pour moi, une vague a déferlé, personnellement, professionnellement mais aussi politiquement. En témoigne la soirée de rencontre avec l’association de soutien à Mahamadou. Pour moi, les camarades chargé.e.s de l’organisation ont réussi à mettre un nouveau souffle politique dans le mouvement. 

Merci à eux et à elles. J’ai pris cette vague et je veux continuer à la faire avancer. »

Aline Anoll, GD31